Entrepreneuriat des femmes en Afrique : Marie Diouf la femme qui s’est imposée dans la saliculture au Sénégal

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La sénégalaise, Marie Diouf ayant été ramasseuse de sel au départ est devenue aujourd’hui l’une des rares femmes du Sénégal qui règnent sur le secteur de la saliculture dans le pays. La saliculture étant un secteur très rentable et très difficile à la fois, il est très rare de voir des femmes émerger dans ce secteur au point d’avoir une grande unité de production.

‘’Il faut être une femme qui respecte soi-même, qui négocie avec ses employés, et qui paie aussi ses employés’’, Conseil de celle qui a été surnommée la reine de sel de Factick, une ville située à l’ouest du Sénégal.

Marie Diouf est une pionnière dans l’exploitation du sel. Première femme a intégré la filière au Sénégal, elle y travaille depuis deux décennies. Dame de fer, elle a su rentrer dans le cercle restreint de la saliculture au Sénégal. La saliculture, un domaine d’activité jusqu’à ici dominé par les hommes.

‘’A mes débuts, j’étais ramasseuse de sel. Il s’agit d’une femme que les hommes emploient dans leurs marais salants. Le salaire journalier est estimé à 2000 f CFA. Une ramasseuse de sel a la possibilité d’avoir son propre tas de sel. Un tout petit qu’elle peut vendre entre 10000 et 15000 f CFA’’, explique-t-elle. Ambitieuse, sérieuse entrepreneure, Marie Diouf a très vite compris que les femmes avaient leur place dans cette filière qui regorge de potentialités.

‘’ Après avoir travaillé pendant un long moment, je me suis demandé pourquoi les hommes ont accaparé l’exploitation du sel ? Et pourquoi pas les femmes aussi ? J’ai décidé de me lancer dans la transformation de sel. Pour avoir un bon budget de départ, j’ai vendu mes ruminants. De plus, j’ai contracté un prêt bancaire pour acheter mes parcelles destinées à l’exploitation’’, raconte Marie Diouf. « Ce n’est pas le chemin qui est difficile, c’est le difficile qui est le chemin », Marie Diouf s’est appropriée cet adage. Grâce à son activité, elle contribue modestement à la lutte contre le chômage dans sa région en créant des emplois.

‘’ Je suis propriétaire de deux hectares de terres. J’estime que c’est insuffisant. Je veux plus ! La preuve, je loue trois hectares afin d’augmenter ma production. Au début j’étais seule, en ce moment j’ai recruté 30 personnes. »

L’exploitation du sel est tributaire des aléas climatiques.

‘’La campagne peut démarrer en septembre, en octobre, novembre ou décembre tout dépend. Dans un premier temps on érige une digue. Puis on procède au décapage, c’est-à-dire, on enlève tout le sable.’’

‘’Il est nécessaire d’avoir une conduite d’eau. Pour cela il faut une motopompe. Enfin la cristallisation, c’est la récolte de sel. La fin de la campagne de culture du sel dépend de l’hivernage. S’il commence à pleuvoir, on arrête.’’ Réformer la filière sel, une nécessité selon invest for job, le Sénégal a une production de plus de 450.000 tonnes par an. Des performances qui classent ce pays de l’Afrique de l’ouest comme plus grand producteur de sel d’Afrique de l’ouest. Une grande partie de cette production provient de plus de 15.000 petits producteurs artisanaux qui fabriquent du sel non raffiné. Voilà pourquoi il est important pour Marie Diouf de mieux structurer le secteur.


‘’ Il est important de faire des réformes pour booster la filière sel ; notamment créer de richesses et de valeur ajoutée. Sans cela nous ne pourrons pas homologuer les prix comme c’est le cas pour le sucre, l’oignon ou encore de l’arachide.’’

Marie à une production minimale journalière de 10 tonnes de sel. Elle conditionne dans des sachets de 500 grammes et des sacs de 25 kilogrammes. Pour Marie Diouf, Reine du sel, n’est pas saliculteur qui veut néanmoins, elle encourage les femmes toujours minoritaires, à se lancer dans l’exploitation du sel. Seulement il faut avoir certaines qualités : se lever tôt, s’armer de beaucoup de courage, être une femme vertueuse, être un bon manager, payer à temps ses employés et surtout avoir une bonne communication avec ses employés. Lire aussi : Restauration Au Bénin : Les Cafeterias L'autre Activité Qui Marche À Cotonou

                                                                                                                                  Source: BBC

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