• Faïkot IGUE
• 29 Nov, 2024

Les femmes béninoises engagées dans le commerce transfrontalier ont été au cœur d'un atelier de formation intensif organisé par l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) du 25 au 27 novembre 2024 à Agoué. Réunissant pendant trois jours les acteurs clés de la région, cet événement a marqué une étape décisive dans l'autonomisation économique de ces femmes.

Le commerce transfrontalier, bien qu'un moteur de développement économique, présente de nombreux défis pour les femmes qui s'y investissent. Les barrières administratives, le manque d'accès au financement et la méconnaissance de leurs droits constituent autant d'obstacles à surmonter. Ce projet, financé par le Fonds de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) pour le Développement est  intitulé "Autonomisation des femmes participantes au commerce transfrontalier à petite échelle entre le Bénin, le Ghana et le Togo." L'atelier d'Agoué a permis aux participantes d'acquérir des compétences essentielles en matière d'éducation financière, d'entrepreneuriat et de connaissance de leurs droits. Des modules innovants ont été conçus pour leur permettre de mieux gérer leurs activités commerciales et de renforcer leur position dans l'économie locale. Cokou Romain AHLINVI, consultant du projet, a souligné l'importance d'une synergie d’actions. « Nous voulons créer un environnement où chaque acteur devient un catalyseur de l'autonomisation des femmes » a-t-il souligné. Un objectif ambitieux qui semble déjà porter ses fruits. L'atelier a aussi servi de plateforme pour un échange de savoirs et un réseau collaboratif. Chantal Romao, Cheffe de l’arrondissement d’Agoué, a exprimé sa satisfaction d'avoir acquis des outils pratiques pour surmonter des obstacles tels que les tracasseries administratives et le manque d'accès à l'information. "Il est crucial de profiter de ces ateliers organisés par l’OIM pour travailler ensemble et tirer parti des acquis de cette formation", a-t-elle ajouté. Les sessions de l’atelier ont alterné entre présentations théoriques et échanges interactifs, avec une forte implication des participants. La diversité des perspectives recueillies lors de ces discussions promet une mise en œuvre durable des enseignements reçus.

 Un exercice de simulation à la frontière de Hillacondji a permis aux participantes de mieux comprendre les enjeux liés à la réglementation douanière et à l'importance de la documentation administrative. « Nous avons compris que sans les bons papiers, nous perdons du temps, de l'argent et notre crédibilité », confie Bénédicte MELE, Présidente des femmes revendeuses de Poissons. En soutenant les organisations de la société civile et les institutions locales, l'OIM contribue à créer un environnement plus favorable à l'épanouissement économique des femmes. Cette initiative marque une étape importante dans la construction d'une société plus juste et plus inclusive, où les femmes peuvent pleinement s'épanouir et contribuer au développement de leur communauté.    

Huawei renforce les compétences numériques avec la formation H-CIA au Bénin