Budget 2025 : Des mesures clés pour dynamiser l’économie et améliorer le bien-être social
- Faïkot IGUE
- 30 Dec, 2024
Lors d'une conférence de presse organisée le 27 décembre 2024 au ministère de l'Économie et des Finances, les principaux acteurs économiques du Bénin ont dévoilé les grandes lignes du budget de l'État pour l'année 2025. Ce budget, d'un montant de 3 551 milliards de francs CFA, budget vise à transformer le pays et à renforcer son attractivité.
Aristide Médenou, Nicolas Yènoussi et Rodrigue Chaou, respectivement directeurs généraux de l’Économie, des Impôts et du Budget, ont apporté des éclaircissements sur la loi de finances 2025. Ce budget, d’un montant total de 3 551 milliards de francs CFA, vise à stimuler l’économie et à améliorer les conditions de vie des populations tout en maintenant un niveau d’endettement légèrement supérieur à 50% et en ramenant le déficit budgétaire à moins de 3%. Selon Aristide Médenou, Directeur Général de l’Économie, le budget prévoit un taux de croissance de 6,8 %, consolidant la position du Bénin comme l’une des économies les plus dynamiques de la sous-région. Cette performance repose sur une stratégie de stimulation économique tout en maintenant un niveau d’endettement maîtrisé à environ 52 % du PIB, bien en deçà de la norme régionale fixée à 70 %. En outre, le déficit budgétaire sera réduit à moins de 3 % du PIB.
Stabilité
fiscale et soutien aux PME
Le gouvernement béninois entend favoriser un environnement des affaires favorable en maintenant un climat fiscal stable et en soutenant les petites et moyennes entreprises (PME). Nicolas Yènoussi, Directeur Général des Impôts, a souligné qu’aucun nouvel impôt ni augmentation des taux existants ne sont prévus. Il a précisé que les efforts porteront sur le renforcement des mesures d’administration fiscale et douanière. Des mesures spécifiques ont été adoptées pour soutenir les PME et les ménages. L’exonération des droits de douane et de la TVA sur les voitures neuves. Maintenue depuis trois ans, cette mesure a permis une augmentation significative des importations, passées de 1 025 à plus de 6 000 véhicules par an. La réduction des droits d’accises sur les boissons alcoolisées et le tabac. Elle vise à lutter contre le commerce illicite et à dynamiser les recettes officielles, tout en évitant d’encourager la consommation. Enfin, le rélèvement de 1 % sur les paiements en espèces. Destiné à promouvoir la bancarisation et la traçabilité des transactions, ce prélèvement exclut les dépôts d’espèces dans les banques, déjà soumis à un droit fiscal de 100 F CFA. En outre, les PME continueront de bénéficier d’exonérations sur les matériels et équipements importés pour leur production, avec une suppression totale de la TVA et des droits de douane.
Rodrigue Chaou, Directeur Général du Budget, a mis en avant les efforts d’optimisation des dépenses publiques pour financer des initiatives sociales sans alourdir la pression fiscale. Depuis 2017, le budget alloué au programme d’alimentation scolaire est passé de 800 millions à 28 milliards de francs CFA, couvrant actuellement 80 % des écoles publiques. En 2025, cette couverture atteindra 100 %, bénéficiant à plus de 1,3 million d’écoliers et générant des emplois pour plus de 20 000 femmes de ménage. La gratuité des frais de scolarité pour les filles. Cette mesure concerne le secondaire dans 20 communes pilotes.
Le soutien aux Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) : 31 270 AME bénéficieront d’un appui, incluant la prise en charge des cotisations de retraite pour 3 100 agents précaires. Les investissements dans l’éducation. Chaque année, le gouvernement dépense 9 milliards de francs CFA pour garantir la gratuité de l’enseignement de base jusqu’au secondaire. Cette conférence a permis d'apporter des éclaircissements sur plusieurs points soulevés par les médias et les citoyens. Les directeurs ont réitéré leur engagement à mettre en œuvre des mesures favorisant la croissance économique, la transparence fiscale et le bien-être social.
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