Restauration au Bénin : Les cafeterias l'autre activité qui marche à Cotonou

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Implantées dans presque toutes les rues de la capitale économique du Bénin, les cafétérias sont devenues au fil du temps des lieux par excellence ou les cotonois se restaurent...Tenues pour la plupart du temps par des étrangers venus des pays du sahel, en occurrence le Niger, les cafétérias abondent la ville économique et sont considérées désormais comme des traits caractéristiques de la ville.


Lorsque vous circulez dans la ville de Cotonou, il est très évident de retrouver dans des coins stratégiques de la ville, des édifices ou, vous retrouverez à l’intérieur de poste téléviseurs, de réfrigérateurs, des bouteilles de mayonnaises, des boites de laits et autres. Ne vous posez pas trop de questions ce sont sans doute les cafétérias de Cotonou. Ce sont de vrais sites ou se mènent toute sorte de discussions et débats ; à l’occasion des rencontres de championnats de football national ou international. Vous retrouverez à l’intérieur de ses édifices, plusieurs béninois et même des étrangers qui autour d’un plat chaud de spaghetti, d’une tasse de thé ou d’un pot de lait caillé, discutent sur des sujets divers. Ces cafeterias sont des aubaines pour des couches de la population, ayant un revenu faible et qui n’ont pas les moyens de fréquenter les restaurants chics. Le comble, même certaines personnes ayant les moyens, y fréquentent ; car selon eux, c’est très pratique. Les jeunes amoureux n’ayant pas de gros moyens pour aller dans des restos de luxe, convergent dans la plupart du temps, vers les cafeterias pour y passer du temps et faire avancer leurs relations amoureuses. Alfred, un jeune de la trentaine nous confie qu’il a pu accélérer les choses avec Alice sa compagne grâce à la fréquentation de ces cafeterias. Il dit qu’au début de la relation il amenait régulièrement Alice dans ces lieux et après de bons plats de spaghetti et de lait caillé Alice a finalement cédé à ses avances. Comme le jeune Alfred, de milliers de jeunes cotonois gardent de bons souvenir en fréquentant ces cafeterias.

Contribution remarquable à l’économie du pays…

Les cafeterias de Cotonou ne sont pas seulement des lieux de restauration de rencontres ou de débats. Elles sont également de véritables contributeurs à l’économie du pays. Tenues pour la plupart du temps par des étrangers nigériens, maliens, burkinabés… portant des noms comme : Diallo, Moussa...Elles contribuent tant bien que mal à l’économie du Bénin. Ouvertes 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 par semaine, elles consomment énormément l’électricité et l’eau. Moussa l’un des responsables de cafeteria à Cotonou affirme à notre équipe qu’il utilise au moins quinze bidons de 25 litres d’eau par semaine et que le bidon est à 50 F. Il affirme qu’ils font des baux sur plusieurs années pour la location des lieux et se sont de grosses sommes d’argent qu’ils versent aux propriétaires. Moussa nous confie que même pour afficher le nom de leur cafeteria sur une enseigne, ils payent des frais et se sont des frais qui rentrent directement dans les caisses de l’État. Pour leur bon fonctionnement, Youssouf un autre tenant de cafeteria à Cotonou, affirme qu’il renouvèle régulièrement l’abonnement Canal+ pour ne pas perdre ses clients, qui dépendent de ces lieux pour suivre des matchs de football. Étant donc de bons clients pour Canal +, les responsables des cafeterias à Cotonou permettent à ce dernier de payer ses impôts et donc sont des contributeurs.


Les cafeterias à Cotonou source d’emploi pour les jeunes ?

En dehors du rôle économique qu’ils jouent, l’implantation des cafeterias un peu partout dans la ville de Cotonou participe à la lutte contre le chômage même si les chiffres sont peu convaincants. Walide un responsable de Cafeteria, affirme que pour leur fonctionnement ils engagent parfois des employés locaux pour leurs aider dans certaines tâches. Mais Jean un ancien employé de cafeteria à Cotonou, témoigne qu’ils sont surexploités et gagnent très peu ; et que, ce qu’ils gagnent en travaillant pour ces responsables de cafeterias sont largement en dessous du Smig béninois. C’est d’ailleurs pourquoi lui il était obligé de démissionner après seulement trois mois de travail. Mais Diallo un autre tenant de cafeteria près de l’étoile rouge, affirme qu’il y a des avantages pour ceux qui, y travaillent et que leur restauration est souvent assurée par eux, et que parfois ceux qui y travaillent et n’ont pas où dormir ils les autorisent à vivre sur place. Ayaba une jeune fille de la vingtaine, elle aussi une ancienne travailleuse de cafeteria affirme que ce fut une belle expérience pour elle d’avoir travaillé dans une cafeteria et qu’elle est d’ailleurs sur le point de mettre sur pied sa propre cafeteria.

L’abondance des cafeterias nécessaire pour les cotonois ?

Sur la question, Médard un habitué des cafeterias témoigne que les cafeterias font parties intégrantes de la vie des personnes comme lui, qui ne sont pas encore stables dans la vie. Alain un fonctionnaire célibataire à Cotonou, lui demande ce que serait sa restauration à Cotonou sans la présence des cafeterias. Aline une jeune fille de 28 ans qui fréquente, elle aussi les cafeterias, confesse que le spaghetti chez Diallo est souvent plus doux et plus délicieux que celui fait à la maison.

 

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