Le projet Prosadop : Un partenariat belgo-béninois pour une révolution avicole
- Mohamed Gado
- 08 Jan, 2025
Le secteur avicole béninois s'offre un nouveau souffle grâce au lancement officiel du projet Prosadop le mardi 7 janvier 2025 à Cotonou. Cette initiative ambitieuse soutenu par l’Académie de recherche et d’enseignement supérieur (ARES) de Belgique, vise à promouvoir une production avicole saine, durable et compétitive.
Fruit d’une collaboration entre l’Université d’Abomey-Calavi (UAC), l’Université Nationale d’Agriculture du Bénin (UNA) et les universités belges de Liège et de Namur, Prosadop s’aligne sur les Objectifs de Développement Durable (ODD). Il met l’accent sur la sécurité alimentaire, la lutte contre la faim et le développement économique local. Selon Pascal Olounladé, vice-recteur de l’UNA, ce projet répond aux priorités nationales tout en renforçant les capacités techniques et scientifiques des acteurs locaux.
Salifou
Chakirath, coordonnatrice sud du projet, a qualifié Prosadop de « tournant
décisif » pour la filière avicole béninoise. Dans un contexte où l’importation
de poulets congelés et d’œufs de table est interdite, ce projet se veut une solution
innovante pour accroître la production locale. Elle a présenté les principaux
axes d’intervention de Prosadop. Ce projet
met
l'accent sur l'amélioration des pratiques d'élevage, la lutte contre les
maladies aviaires et la réduction de l'empreinte environnementale de la
filière. Il encourage la création d'entreprises dans
le secteur avicole, en particulier parmi les jeunes et les femmes.
Une réponse aux défis locaux
Le
secteur avicole béninois contribue actuellement à hauteur de 20 % de la
production nationale de viande, générant 3 milliards de francs CFA par an.
Toutefois, la consommation moyenne de viande de volaille reste faible, avec
seulement 1,2 kg par habitant contre 9 kg au niveau mondial. En développant des pratiques
d’élevage modernes et en renforçant la lutte contre les maladies aviaires,
Prosadop vise à combler cet écart. De plus, il mettra l’accent sur la réduction
de la résistance aux antibiotiques pour garantir une production respectueuse
des normes de santé publique. Armel Djénontin, représentant du recteur de
l’UAC, a salué ce partenariat Nord-Sud qui témoigne de la solidité des
relations bilatérales entre le Bénin et la Belgique.
Au-delà de son impact économique, Prosadop
s’annonce comme une opportunité pour la recherche scientifique. « Le projet
permettra notamment la formation de quatre docteurs spécialisés, le
renforcement des capacités des laboratoires locaux et la création de partenariats
pérennes entre les universités béninoises et belges », a
souligné Pascal Olunladé. Le projet Prosadop est un levier important pour la
transformation du secteur avicole béninois. Il offre de belles perspectives
pour les producteurs, les consommateurs et l'économie nationale.
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