Agriculture Climato-Résiliente : Le PRIMA-Bénin lance une révolution verte !

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Dans le cadre du Programme Régional d’Intégration des Marchés Agricoles (PRIMA), le Bénin s’engage dans une démarche ambitieuse visant à promouvoir une agriculture durable et résiliente face aux changements climatiques. La sous-composante 2.1 du programme prévoit la formation de 12 000 agriculteurs et agricultrices à travers la mise en place de 480 Champs Écoles Paysans (CEP). L’objectif est d’amener 80% des participants à adopter des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, afin d'accroître la production et la productivité de 30%.


Pour l'année 2024, le PRIMA-Bénin a intégré dans son Plan de Travail et Budget Annuel (PTBA) la création de 80 CEP, axés sur la diffusion de pratiques agricoles durables et climato-résilientes. Ces CEP couvriront dix filières majeures, notamment les cultures maraîchères, le maïs, le riz, l’arachide, l’anacarde, les agrumes/mangues, le soja, l’igname, le manioc, et le fourrage. Ces filières, concentrées dans les Pôles de Développement Agricole (PDA) 1, 4, et 5, sont essentielles pour renforcer la sécurité alimentaire et dynamiser les marchés agricoles. Pour assurer une mise en œuvre efficace, PRIMA-Bénin a adopté l'approche du « faire-faire », impliquant une unité de gestion légère soutenue par des partenaires stratégiques, tels que la Plateforme Nationale des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles (PNOPPA-BENIN). Parmi ces partenaires, la Fédération Nationale des Producteurs d’Anacardes du Bénin (FENAPAB) joue un rôle clé dans l’accompagnement des producteurs.

Dans le cadre de cette initiative, huit CEP sont en cours de création, ciblant spécifiquement la filière anacarde. Quatre de ces CEP sont situés dans la commune de Glazoué, et quatre autres à Djougou. En mai 2024, deux facilitateurs et un point focal ont été formés par trois maîtres formateurs pour soutenir ce projet. L’objectif est d’instaurer et d’animer les CEP tout en encourageant les pratiques agro-forestières sur une superficie d'au moins 56 hectares, afin d’augmenter durablement les rendements et les revenus des producteurs. Pour faciliter le déploiement sur le terrain, deux conseillers agricoles ont été désignés. Chaque conseiller est responsable de quatre villages dans sa commune respective, touchant ainsi un total de 200 producteurs d’anacarde (25 par unité de conseil agricole). Après trois mois de travail sur le terrain, des progrès notables sont observés. Les facilitateurs ont déjà mis en place plusieurs actions, parmi lesquelles :   1. Constitution des Unités de Conseil Agricole (UCA) ou Groupes de Contact (GC) : Chaque UCA compte 25 bénéficiaires, dont 40% de femmes et 40% de jeunes et de personnes handicapées, en partenariat avec les Agences Territoriales de Développement Agricole (ATDA) et les organisations de producteurs locales.

2. Création des huit CEP : Ces champs écoles servent de plateformes d’apprentissage pour diffuser les techniques agricoles durables.

3. Animation et suivi des CEP : Un suivi régulier permet d’accompagner les membres dans l’application des pratiques enseignées.

4. Élaboration de référentiels technico-économiques : Ces référentiels fournissent aux agriculteurs des directives précises sur les meilleures pratiques pour chaque filière.

5. Identification des planteurs de fruitiers : Avec l'appui des cellules communales ATDA, des planteurs de fruitiers d’au moins 0,5 hectare sont identifiés, dont au moins 40% de femmes et 40% de jeunes et de personnes handicapées.

6. Promotion des pratiques agro-forestières : Les facilitateurs encouragent la mise en œuvre de ces pratiques sur une superficie d'au moins 56 hectares. À ce jour, les huit CEP prévus sont entièrement fonctionnels, et les membres bénéficient d’un suivi personnalisé pour l’application des enseignements reçus. Cette initiative s'inscrit dans une perspective d’augmentation durable de la production agricole tout en garantissant une meilleure résilience aux changements climatiques.

Avec ce projet, le PRIMA-Bénin contribue non seulement à renforcer les capacités des agriculteurs locaux, mais aussi à promouvoir des pratiques agricoles innovantes et respectueuses de l’environnement, en vue de garantir la sécurité alimentaire et de favoriser un développement agricole durable.

Lire aussi: L’agroécologie : L'avenir audacieux de l'agriculture en Afrique

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