• Faïkot IGUE
• 30 Jan, 2025

Un atelier consacré à la validation du rapport final de l'étude sur la facilitation du commerce et du transport dans le cadre du projet autoroutier Abidjan-Lagos s'est ouvert le mercredi 29 janvier 2025 à Cotonou. Pendant trois jours, experts et parties prenantes examineront les recommandations et peaufineront les stratégies de mise en œuvre.

La Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s'investit activement dans la levée des obstacles à la libre circulation des personnes et des biens, afin de dynamiser le commerce intra-régional. Cet atelier de validation représente une étape cruciale dans cette démarche. Il permettra aux experts des cinq pays concernés dont le Ghana, le Bénin, le Togo, la Côte d’Ivoire et le Nigéria, d'évaluer les conclusions de l'étude et de garantir une coordination efficace des différentes composantes du projet. Selon Chris Appiah, directeur du transport à la CEDEAO, cette étude s'appuie sur les meilleures pratiques internationales en matière de facilitation du commerce et du transport. "Les chefs d'État des cinq pays ont validé la construction de l'autoroute Abidjan-Lagos. La Commission des transports de la CEDEAO a donc mandaté des experts pour analyser la situation actuelle sur le corridor", a-t-il expliqué. L'objectif est de s'assurer que les différentes entités (douanes, police, services administratifs) travaillent de concert. M. Appiah a également souligné l'importance d'une collaboration sans faille entre les acteurs pour assurer le succès de cette infrastructure stratégique.

Kolawolé Sofola, directeur du commerce à la CEDEAO, a insisté sur l'importance de cet atelier pour la fluidité des échanges commerciaux dans la sous-région. "Nous disposons déjà de mécanismes pour faciliter la circulation des biens et des personnes, comme une plateforme en ligne pour signaler et résoudre rapidement les problèmes rencontrés par les opérateurs économiques", a-t-il précisé. Des mesures supplémentaires seront prises pour renforcer la coopération entre les institutions douanières et les forces de l'ordre, afin de réduire les tracasseries administratives aux frontières.

Le tracé au Bénin et les perspectives économiques

Au Bénin, le corridor s'étendra sur environ 128 km, traversant plusieurs localités avant de rejoindre le Nigéria. Fidèle Kponvi, ingénieur et point focal du Bénin au sein de la Cellule d'exécution du projet, a mis en lumière l'impact économique de cette infrastructure. "L'amélioration de la fluidité du transport favorisera les échanges commerciaux, réduira les coûts logistiques et stimulera la croissance des entreprises locales", a-t-il déclaré. Il a également souligné la nécessité de faciliter les formalités administratives aux frontières pour atteindre pleinement les objectifs du corridor.

Au-delà de la validation du rapport, les participants évalueront les besoins de financement, identifieront les partenaires potentiels et discuteront de la mise en place de systèmes de gestion modernes pour le corridor. L'objectif est de finaliser la mobilisation des fonds d'ici fin 2025 et de démarrer la construction dès l'année suivante. Cet atelier de validation constitue une étape déterminante pour la concrétisation de l'autoroute Abidjan-Lagos, un projet phare pour l'avenir du commerce en Afrique de l'Ouest.